Si près de la toison

L’espace X pue bien

Soignons-y le gazon

Le sexe à pile

Procure des frissons

Défrisons, défrisons

Que le para chute

Si près de la moisson

Si près de la butte

Appelée Mont de Vénus

Il en est donc venu

Et tant alcoolisé

Qu’il se défile

En criant un !

« Ça va gin »

Heureux ainsi soit le poète

Qui en son pantalon pète !

Car il n’est qu’un homme

Et il faut savoir en somme

Que ces vils mots jetés ainsi

Ne sont pas du Léonard de Vinci

Et ne seront jamais du Ronsard

Mais il est déjà bien trop tard

Pour ce racorni de vieillard

A se muter, nouveau barde

En cette génération « harde »

Tout au bout de la route

Y a une biroute

Qui attend la Simone

Elle n'est pas bretonne

Ni même berrichonne

C’est une cochonne

Et de sexe en sexe

Elle revoit ses ex-ex

Elle n’a plus d’âge

N’est plus en rodage

Depuis belle lurette

S’il faut la burette

C’est pour les rotules

Qui elles, se déambulent

Sur le vernis du parquet

Ayez pitié, Simone

Elle, elle klaxonne

Car sachez que Simone

N’est que la voiture

Eh ! Oui à pédale

Mais si, si ancestrale

Moi ce qui me chagrine

Cette odeur, urine

Elle vit ici, ainsi

Les chiens et les chats aussi

Je sais, elle est vieille

Même pas de toilette

En hiver, le chauffage

Ces couvertures trouées

La famille surveille

Quoi donc, l’héritage

Et la fille cadette

Cela paiera ses dettes

Quelle belle famille

De bien joyeux drilles

Elle est morte, seule

Personne à ses cotés

Elle a bien existé

Près de vous, en Moselle

Elle est morte, seule

Si un jour tu es riche

A toi les beaux palaces

Si un jour tu es fauché

Tu loges dans la niche

Quelle que soit la richesse

Maîtrise tes faiblesses

Pour devenir un homme

Pour être une femme

Soyez un noble de cœur

Ne tenez pas la rancœur

Au fond de votre âme

Et non, non jamais loucher

Sur tout ce que consomme

Ton voisin le rapace

Mort alitée du poème

Pendant que le rat passe

C’est certain, les sous rient

Et ils deviendront vos tours